Juste une banale histoire d'hormones

3 août 2009

Beuâââârck...

Ce matin, en réflechissant à ce que je pourrais bien te dire aujourd'hui, je me suis prise à songer : "Quoi de mieux, histoire de bien commencer la semaine, qu'une petite histoire de séborrhée et de misère sexuelle?"

N'ayant su trouver quoi me répondre de pertinent et éclairé à cette juste interrogation, j'ai donc décidé de te faire rêver.

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Sache avant tout lecteur (lectrice) averti(e), que malgré mon intégration toute relative au joyeux monde l'adolescence, s'il y avait bien une tare dont je ne souffrais pas, c'est bien du bourgeonnement incontrôlable du visage (ou autre partie visible de mon corps).
J'avais bien les bagues, les grosses lunettes en plastique façon écaille, les sapes en mode j'ai pas encore compris que j'étais une fille, alors j'me fringue en bonhomme (option sur les cheveux coupe mec/pas coiffés et le monosourcil pas entretenu), le nez constatemment plongé dans des romans, une clique de potes qui se comptaient sur les doigts de la main d'un lépreux (et qui avaient tous leur carte de membre permanent au grand club des losers incompris); mais dans la famille, c'était super-frangin qui avait un talent certain pour imiter les calculatrices scientifiques.
Pour ma part, si ma répartie interne était déjà très développée (ma foisonnante vie intérieure en était alors à son stade de développement larvaire), j'avais la mot-calisation nettement plus difficile et du coup, excellais mieux que quiconque dans la caricature de la carpe.
[Nota : Si tu suis bien, tu te souviendras aisément que cette forme de pseudo-autisme social ressort encore parfois, dans certaines circonstances et ce, il faut bien l'avouer, pour mon plus grand déplaisir]
Mais voilà, j'ai jamais eu la gueule en champ de mines.

Alors tu peux bien comprendre, lecteur (lectrice) compatissant(e), le désarroi indescriptible dans lequel je fus plongée il y a environ deux mois quand, à l'aube-même de mes 27 ans, mes glandes sébacées se sont d'un coup d'un seul mises à s'exciter toutes seules, ces connes.
J'avais beau me tartiner quotidiennement la gueule du very best-of des produits anti-spot et zit-free [c'est vrai que parler anglais dans ces circonstances, c'est plus glamour que d'appeller son produit "Adieu Bubons"] disponibles dans les rayonnages français, me faire des masques déstressants, asséchants, à la vaseline; tout ce que j'arrivais à faire, c'était à peine d'enrayer un peu la surproduction sans pour autant satisfaire ces saloperies en manque continuel d'attention.
J'comprends mieux pourquoi on parle d'UNE glande...

Un jour, pleine d'un désepoir sourd (malgré un ton ~~qui se voulait~~ détaché et au-dessus de tout ça), j'ai même abordé le sujet avec Copaing-de-bureau. Ce dernier me rappella "ce qu'on dit de l'acnée et de l'adolescence", comme quoi, une fois la petite fleur offerte ~~au premier loser venu~~, ce frein certain à la sociabilisation avait tendance à être moins marqué.
Mouais, c'est vrai que Metropolitan est d'accord sur le sujet, mais bon, quand même, c'est jamais vraiment agréable de se rendre compte qu'on est ouvertement grillée au boulot comme étant une abstinente sexuelle malgré soi (?). Et puis surtout, bien que je sois caractérisée par un esprit scientifique fortement développé, je ne me sentais pas forcément attirée par l'idée d'aller lever le premier matelot dans mon sillage avec un petit

"[claquement de langue x2] Salut ma beauté, dis-moi, est-ce que tu baises?"

juste histoire de confirmer ou infirmer la véracité de cette recette de grand-mère lubrique.

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Heureusement pour moi, pour mes hormones bouillonnantes et (du coup, un peu aussi) pour ma santé mentale; j'ai trébuché depuis sur BédéMan, qui, malgré toutes ses indiscutables qualités, a le mauvais goût particulier de ne pas vivre dans le même pays que moi.
Et... Force est de constater que Copaing-de-bureau et Metropolitan avaient raison.

C'est juste con de réaliser que maintenant que je suis re-seule dans le fond de mon lit, j'ai une véritable peau de bébé, garantie anti-zit-spot-free...

Posté par singlegal à 12:02 - Commentaires […] - Permalien [#]