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Single and Fabulous...?
16 novembre 2008

Back from a Non-Date

Hier soir, samedi (soirée mondialement connue comme étant "date night"), j'ai encore fait mon intéressante en sortant avec un homme à ce qui s'est avéré être un non-rencard.
[Beh oui, on se refait pas]

one_way_or_another

Techniquement, j'ai rencontré M. Non-Date à son restaurant.
Un beau jour de printemps 2008, alors que, ayant sérieusement attaqué ma phase de deuil du Montparnasse, et m'étant enfin décidé à prospecter le quartier parisien qui était mien depuis quelques mois déjà, mon oeil s'est trouvé attiré par une devanture de restaurant aguichante. Curieuse comme un vieux chat, je rentre dans ce dernier pour constater que l'endroit a l'air propret, intimiste, sans prétention... En un mot : sympatoche, quoi.
Je me dirige alors vers le bar où un charmant jeune homme finalise l'aménagement de la logistique et lui demande une carte du resto, afin de contrer la nature inexorablement poisson-rougesque de ma mémoire et tenter de revenir tester la qualité de la cuisine proposée par le chef.


Premier contact.

Yeux incroyablement expressifs, sourire ultra-bright, lèvres charnues dans lesquelles n'importe quel être sexué aurait envie de croquer goulûment...
Bon. "Trop beau pour être honnête" (ni même être dans ma catégorie), mais minie explosion de foufoune quand même.

Quelques jours plus tard, j'y emmène Coupine à l'occasion d'un de nos "dîners de filles" hebdomadaires, et là :


Deuxième contact.
Le bougre me reconnait et, plein de sympathie et de bonhommie fort surprenante chez un français, me tape la bise en me demandant comment je vais depuis le temps et des nouvelles des enfants. [Bon, ok, j'exagère un peu]
Prise de court par une réaction tellement peu ordinnaire à Paris, j'arrive quand même à bredouiller un "bien" avant d'aller m'asseoir avec ma belle à une table qu'il nous avait indiquée à cet effet.

Le dîner se passe bien, on se régale pour pas très cher, on papote, on rigole, on parle de cul... Un dîner de filles, quoi. A un détail près : M. Non-Date vient régulièrement s'incruter dans nos pipelettages, rebondissant sur nos dires et, du coup, 'faut bien l'avouer, tombant souvent à plat à décréter des tautologies qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le débat précédemment entammé.

Par la suite, à chaque fois que l'on revenait dîner dans ce resto, c'était le même plan : toujours aussi beau (peut-être un peu trop pour être honnête), gentil et avenant (peut-être un peu trop pour être sincère), mais globalement, bien agréable une soirée comme ça, pour passer un moment à la cool.

La dernière fois qu'on y est allées, jeudi soir, il était encore plus que d'habitude. Il m'a fait tout plein de compliments sur ma nouvelle coupe de cheveux, est sorti m'apporter mon manteau quand je suis allée fumer "pour pas que j'attrape la mort", et m'a même proposé de finir ma soirée avec lui chez sa mère, qui organisait justement un petite sauterie entre amis.
Bon. C'est vrai que j'ai un petit problème avec les mecs qui te parlent de leurs mères tout de suite, mais j'ai surtout dit non parce que j'avais du boulot pour préparer un grosse réunion le lendemain, et qu'en plus, c'était même pas une vilaine menterie. Mais du coup, avant qu'il ne parte à sa soirée, les bras pleines de bouteilles de vin (dont il ne profitera pas, puisqu'il ne boit pas et ne fume pas [oui, je sais, ça surprend]), il a pris mon numéro, pour que l'on se fasse un petit apéro ou un resto à l'occasion.

Samedi après-midi, alors que je m'apprêtais mentalement à me faire une soirée célibattante super glam à me faire ma couleur de sourcils, devant un DVD et une part de pizza complètement pas WetWattchère, il m'appelle et me propose de dîner en sa compagnie le soir même.


Troisième contact.
Je vais le chercher au restaurant, lui tape la bise et pendant qu'il finalise son départ, je sors fumer une clope. [Bah, oui quand on sort avec des non-fumeurs, 'faut savoir se prendre son fix avant]
On va jusqu'à sa nouvelle voiture ('pas pour dire, mais une Jag, quand même) et là, première hallucination : il fait le tour pour m'ouvrir la portière.
(...)
En chemin, j'essaie un peu d'éviter le silence (toujours difficile à assumer quand on commence à connaître de parfaits inconnus) en engageant la conversation sur un sujet facile : lui. Et là, j'apprends qu'en fait, son vrai métier, ce n'est pas la restauration, mais "homme d'affaires" ["d'où la Jag", me dis-je]. Il rachète des affaires, les relance, les revend. Il est un peu dans tous les secteurs (BTP, coaching d'artistes et de sportifs...) mais s'est fait les dents dans l'immobilier.

Concrètement, je commence un peu à paniquer et vérifie discrètement que mon portable est bien dans ma poche, en réfléchissant aux disponibilités de Coupine (au cas où j'aurais besoin qu'elle m'appelle en m'annonçant que "il s'est passé quelque chose de grave", plan bien connu des doubles X pour se sortir d'un rencard-catastrophe).
On arrive au restaurant (sympa, bien que décoré un peu en mode bobo-chic) et il continue à m'ouvrir les portes et à parler de lui.
[Je repère les toilettes au cas de plus en plus probable où j'aurais besoin d'envoyer un texto d'appel d'urgence à Coupine]

Et puis, je sais pas ce qui se passe -il se détend un peu, peut-être-, mais la conversation prends un tour bi-latéral et plus sincère.
Je l'interroge sur son fils, il me parle de sa famille, me pose des questions sur moi et sur la mienne (de famille), on rigole, on se chambre doucement (pour commencer), il me coiffe au poteau pour payer l'addition [salaud!]. Je lui propose d'aller boire un verre quelque part, il me demande si j'ai une idée en tête, je lui dis "non", il me suggère une soirée chez des potes à lui, je dis "banco". Il me ré-ouvre ma portière, il me dit que j'ai pas à m'inquiéter, que ses potes sont sympas, même s'ils habitent au seizième et qu'ils sont plus jeunes.
Il tourne la tête vers moi et éclate de rire, alors je lui demande si c'est parce qu'ils ont mon âge, il me répond "qu'à peu près, oui, mais il est pas sûr"...

Arrivés en bas de chez eux, il continue la galanterie avec les portes, me présente tout le monde, m'aide à m'intégrer au groupe, reste à côté de moi tout le temps... En fin de compte, rien à voir avec l'éléphancéphalotiasis qu'il m'avait semblé diagnostiquer dans son attitude en début de soirée.

***

Se pourrait-il qu'un beau mec puisse être sincèrement gentil, intelligent et avec des valeurs morales??

En tout cas, il m'a ramenée devant chez moi, est sorti de sa bagnole pour me dire au revoir et n'a même pas essayé de rater ma joue ou de monter boire un verre.
Il m'a envoyé un texto, plus tard, pour me dire qu'il avait passé un bonne soirée, et "à charge de revanche" pour le resto...

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Commentaires
W
Dire que... oui je sais j'ai rien à dire j'ai le cerveau en miettes....
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