Week-end champêtre

Lecteur (Lectrice), je te prie de m'excuser pour ce petit intermède sans posts, mais "j'ai dû partir précipitamment", pour moult raisons, la plupart incluant dans le générique la présence d'un psychopathus-vulgus-vulgaris (modèle de bureau). Ce personnage, déjà évoqué très rapidement dans un post précédent [à toi de le (re)trouver, si jamais tu t'ennuies profondément], las de simplement oeuvrer quotidiennement à faire tendre ma vie professionnelle vers un enfer perpétuel, a ainsi décidé vendredi matin de pousser la barre un peu plus loin et de carrément se mettre à la rédaction de mail(s) d'insultes nuancé(s) de menaces physiques, le tout, pour un résultat assez perturbant à vrai dire.

Pour résumer, les quatre jours du silence qui a été le mien ont été entre autres comblés par environ 300 cigarettes, pas mal d'alcool, beaucoup de bains de soleil, un peu de lecture collégiale de magazines débiles, un baptême du volant, mais aussi et surtout un trip vacances à la campagne avec deux charmants couples (dont celui que forment Hamsterotte et Hamsterot, nos délicieux hôtes, qui n'ont pas hésité une seconde à m'inclure dans la charrette, apprenant les récents retournements de situation dans le plus pur Dallas-style qui ont touché ma petite vie trépidante).

Alors, me demanderas-tu intrigué(e), comment se comporte une parisienne pure souche en week-end à Villaines?

...Petit manuel d'utilisation...

[Nota: Ceci n'est pas le vrai nom du village où nous étions, mais Villaines (uiui, ce nom n'est pas le fruit de mon imagination et existe vraiment!!) était dans les proches environs, et j'ai tripé sur le nom, alors bon...] 

Alors déjà, à cause de moi, on est partis avec deux bonnes heures de retard, ce qui fait que nous sommes seulement arrivés à 22h (à la louche). [Héhéhé... Mmmmm... Désolée?!]

A trois nanas collées sur la banquette arrière, autant dire que chaque virage ressemblait bougrement aux montagnes russes, entrechoquements de genoux (et autres éléments osseux) et cris inclus.
Perso, j'étais collée à mon téléphone sur un bon bout du chemin, histoire de régler les dernières affaires inhérentes à mon départ précipité autant qu'imprévu, ce qui faisait très femme d'affaire donnant ses instructions concernant la gestion de ses actions/obligations, mais aussi et surtout à la limite du franchement mal élevé (pour ma défense, à cause de la lettre de menace en question, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner sans que je ne puisse l'ignorer -"et si jamais c'était Big Boss qui m'appelait de son week-end de pêche pour m'en parler?.."-)

Ainsi, donc, deux heures de route après le départ que j'avais contrarié, nous arrivons à destination: la ravissante maison de campagne des parents d'Hamsterot. On sort de la voiture, et là.... "Mais c'est quoi, ces trucs dans le ciel?.. Des quoi? "E-toi-leuh-s", tu dis???? Wahouuuuuuuu... Comment c'est youliiiiii..."

On mangeouille gentiment, je remate les nétoiles, un petit moment, hypnotisée, pendant que les mecs essaient de reconnaître les satellites [Pffffffffff… Vraiment aucune poésie, ces p’tits gars…].

Le soleil se lève sur samedi ; dernière levée (évidemment) avec une réctalocéphalite quotidienne encore  tellement marquée que c’est à peine si je me pointe pas au petit déjeuner avec mon bandeau de nuit à l’effigie de Snoopy sur le front… Café-clope-clope-clope-café, et ma bouche est enfin prête à émettre autre chose que des grognements onomatopéiques pour communiquer.
On se prépare pour aller faire des courses pour le week-end [ça tombe bien, comment pourrais-je survivre avec le minable demi-paquet de Malbobo light qui me reste ?!], avant de rentrer et enfourner le poulet rôti et ses patates d’accompagnement.

On boit, on parle, je fume, on rigole, je fume, on mange enfin, je fume, on se gave de prunes-du-jardin, je fume, on se pose sur l’herbe pour faire les tests de nos magasines débiles, on tond la pelouse avec le bouzin à moteur hydraulique qui fait un bruit de tous les diables, je fume, on reprend l’apéro, je fume, on re-bouffe, on re-boit, je re-fume,  on re-parle, on re-rigole, on fait une promenade digestive by night, je re-fume, je re-fume, je re-fume, on part se coucher.

Deuxième jour, me réveille avec une haleine de cendrier plein [heureusement que j’ai pas de jules –et puis de toute façon, à six, on serait pas rentrés dans la Merco-], re-réctalocéphalite aiguë, café-clope-clope-clope-café, grognements évolués, étalage sur la pelouse en mode lézard (quelle bonne idée, d’avoir pensé au maillot de bain…) avec bouquin, tasse de café et cendrier-en-boîte-d’haricots-verts, on re-mange, re-boit, re-dit tout-plein de conneries, et c’est déjà l’heure de partir… Nettoyage de la maison, faisage des bagages, et en route, la troupe, direction chemins de traverses et petits villages pittoresques des environs, histoire de donner l’impression qu’on n’a pas fait que rien faire ce week-end…

"Dessine-moi un mouton!" (parce que moi, de toute évidence,je sais pas)

Arrivée sur Paris vers 22h30, fatiguée, mais le moral assez requinqué par cette petite virée impromptue avec deux couples formidables (même quand on est célibataire-avec–le-moral-dans-les-chaussettes) puisqu’évidemment sympathiques [bah, c’est mes potes, quand-même…], mais surtout non-adeptes de la papouille et du bécotage continuels…
Alors, Hamsterotte, au risque de faire ma Bisounours… Encore une fois…

"Merci pour tout !!!!"

Comments

[Ams]

Nath> Pas de pitié, après tout:

"Rien n’est plus drôle que le malheur... C’est la chose la plus comique de monde." Samuel Beckett.

[Ams]

...En plus de toute mon estime (c'est vrai, ça marche pas, tu l'avais déjà gagné au précédent concours inter-blog-onnal...), que dirais-tu d'une bonne boutanche de Cliclot sur les champs de mars, un de ces quatre?

Mmmmm?


Nath> Noooooooooooooooooooooooooon!!! Ne sors pas!!!! Reste avec nous.... (>_<)

[Hamsterotte]

Moi je sais, c'est "trou-du-cul qui partage le bureau " bon en même temps pour moi c'était plutôt facile... on gagne quelque chose????

[malicieuselyly]

ca me rapelle certains de mes weeks, sauf que moi la campagne, j'connais bien : j'y habite, alors...

[nath]

bien contente de te relire, j'adore les filles qui picollent, qui fument, et qui sont grognons au réveil (oui comme Elle quoi !).

Je dois me repentir, mais j'avoue rire beaucoup de tes désarrois... ok je sors.